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algonquin (n.m.)
1.famille de langues indiennes d'Amérique du Nord.
algonquin (n.prop.)
1.membre d'un groupe de tribus d'Amérique du Nord.
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⇨ definition of Algonquin (Littré)
⇨ definition of Wikipedia
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See also
⇨ Algonquin (homonymie) • Basco-algonquin • Collège algonquin • Hôtel Algonquin • Parc provincial Algonquin
algonquin (adj.)
relatif à une langue[Classe]
algonquin (n. m.)
langue indigène de l'Amérique[Classe]
amérindien, indien, langue amérindienne[Hyper.]
algonkin, algonquin[Dérivé]
algonquin (n. pr.)
indien[Hyper.]
algonkin, algonquin[Dérivé]
Le Littré (1880)
Individu appartenant à une tribu de sauvages qui habitait dans le Canada, et dont on emploie quelquefois le nom pour désigner un homme qui ignore les usages reçus. C'est un algonquin. Il a l'air d'un véritable algonquin.
• Le chef branlant, la tête chauve, Les yeux vairons, le regard fauve, L'air farouche d'un Algonquin (BEAUMARCH. Barb. de Sév. II, 13)
Wikipedia
Algonquin Anicinapemiȣin / Anishinàbemiwin [1] Omâmiwininimowin |
|
---|---|
Parlée au | Canada |
Région | Québec et très peu en Ontario |
Nombre de locuteurs | 2 680 [2] en 2006 2 275 en 1998 et 2 425 en 2001 [3] |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
ISO 639-3 | alq |
IETF | alq |
Échantillon | |
Pejik ikwe o ki kisingwewan Tebeniminangon[6] |
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L’algonquin est un dialecte de l'ojibwé de la famille des langues algonquiennes. Il est parlé par le peuple Algonquin du Québec et de l'Ontario. L'algonquin (ou Anicinapemiȣin, Anishinàbemiwin ou Anicinàbemowin) est aussi un dialecte couramment appelé Anishinaabemowin mais qui en fait se réfère à la langue ojibwée.
Dans les différentes communautés autochtones, l'algonquin est en constant contact avec le français et l'anglais car seulement un quart de la population algonquine le parle.
L'algonquin, langue connue pour avoir une morphologie polysynthétique complexe, a plusieurs particularités dont celle d'être une langue qui organise le verbe en une série de quatre classes autour d'une polarité « animé / inanimé » (les verbes sont transitifs ou intransitifs selon que les cas soient inanimés (table, couteau) ou animés (astres, animaux, arbres)). Une autre originalité de cette langue est le marqueur « direct-inverse » qui fait que, suivant la terminaison du verbe, la personne qui l'utilise est soit le sujet ou l'objet de l'action. C'est une explication des linguistes faite seulement au XIXe siècle, car même si des personnes d'origine européenne parlaient la langue et avaient décrit les principes grammaticaux de l'algonquin dès le XVIIe siècle, ils n'avaient pas expliqué les fondements de cette inversion.
Une autre singularité de l'algonquin est sa hiérarchie pronominale où la deuxième personne (tu) exclut la première personne (je) qui à son tour exclut la troisième personne (il, elle, on) [2>1>3] (Exemple : Tu frapper (terminaison A)= tu me frappes / Tu frapper (terminaison B) = je te frappe donc le « tu » l'emporte toujours sur le « je »). De plus, si l'on parle de deux personnes, il existe une hiérarchie entre elles ou une obviation (Exemple : Joe aime Sandra, Joe étant le sujet principal, on ajoute le suffixe obviatif « -n » à Sandra et un autre au verbe). Les personnes peuvent être localisées en termes de distance (Exemple: Joe voit Sandra, si Sandra est plus proche que Joe par rapport au sujet qui en parle, un suffixe obviatif va à Joe). La hiérarchie pronominale existe dans beaucoup de langues, mais l'algonquin est peut-être la seule langue où la deuxième personne est prépondérante.
La coutume qui veut que le mot « merci » par exemple, est dit par celui qui donne et non celui qui reçoit, donne une dimension autre à cette langue.
Sommaire |
Anishinaabe une antonomase du mot « homme », c'est-à-dire une figure de style par laquelle un nom propre est utilisé comme nom commun. Il y a plusieurs peuples amérindiens qui utilisent le mot « homme » pour se définir, comme les peuples illinois[7], dakotas, innus, alnambe pour les Abénaquis[8] ou lenapi pour les Lénapes.
Dans le dictionnaire français-algonquin du père oblat Georges Lemoine, Anishinaabe est traduit par « sauvage » [5] et Anishinaabemowin par « langue des Sauvages » alors que « langue algonquine » est traduit par Omâmiwininimowin. Omâmi winini signifie « peuple de la rivière basse » et mowin signifie « la langue ». Anicinabe(k) signifie « homme(s) » selon Jean André Cuoq [9].
L'algonquin (Anicinàbemowin [alq]), ainsi que 7 autres dialectes tels que le chippewa (ojibwé du sud-ouest ou Anishinaabemowin [ciw]), le saulteaux (ojibwé de l'ouest ou Anihšināpēmowin-Nakawēmowin [ojw]), l'ojibwé du nord-ouest (Anishinaabemowin [ojb]), l'ojibwé de l'est (Nishnaabemwin [ojg]), l'ojibwé du centre (Ojibwemowin-Central [ojc]), l'ojibwé severn (Anishininiimowin [ojs]) et l'ottawa (odawa ou Nishnaabemwin [otw]), sont des dialectes de la langue ojibwée (Anishinaabemowin ou ᐊᓂᔑᓈᐯᒧᐎᓐ [oji]), branche centrale des langues algonquiennes et famille des langues algiques. Cette dernière constitue une famille de langues indigènes d'Amérique du Nord. On pense qu'elles descendent toutes du proto-algique, une proto-langue du second ordre reconstruite à partir du proto-algonquin ainsi que des langues wiyot et yurok.
On considère ce dialecte particulièrement divergent de la langue ojibwée, et faisant office de langue transitoire entre les dialectes de l'ojibwé et l'abénaquis. Cependant, bien que les locuteurs s'appellent comme les Ojibwés, des Anicinàbe (« Anishinaabe »), ils ne sont pas identifiés en tant qu'« Ojibwés » et s'appellent plutôt des Odishkwaagamii (ceux de l'extrémité du lac). Parmi les Algonquins, cependant, ceux de Nipissing s'appellent Otickwàgamì (l'orthographe algonquin pour l'ojibwé est l'Odishkwaagamii) et leur langue Otickwàgamìmowin tandis que le reste des communautés algonquine s'appellent Omàmiwininiwak (les hommes de la basse rivière), et la langue Omâmiwininìmowin (discours des hommes de la basse rivière).
Autre que l'algonquin, des langues, considérées comme des dialectes particulièrement divergents de la langue Anishinaabe, incluent le Mississauga (souvent appelé « ojibwé oriental ») et la langue odawa (daawaamwin ou nishnaabemwin). La langue potawatomi a été considérée comme un dialecte divergent de la langue anishinaabe, mais maintenant, elle est considérée comme étant une langue à part entière. Culturellement, les Algonquins et les Mississaugas ne faisaient pas partie de l'alliance d'Ojibwe-Odawa-Potawatomi connue sous le nom de conseil des Trois Feux car les liens étaient plus forts avec les abénaquis, les Attikameks ou les Cris.
Les autres langues « sœurs » sont le blackfoot, le cheyenne, le cri, le fox, le ménomini, le potawatomi et le shawnee. Parmi des langues algonquines, seulement les langues orientales de l'algonquin constitue un véritable sous-groupe.
Particularité au Québec où par exemple, les locuteurs de la réserve de Kitigan Zibi, située dans la Vallée-de-la-Gatineau, limitrophe de la ville de Maniwaki, considèrent leur langue algonquine différente. En effet, linguistiquement c'est un dialecte ojibwé de l'est alors que toutes les autres réserves et établissements algonquins de l'Abitibi-Témiscamingue font partie de la famille de l'algonquin.
En 2006, 2 020 personnes avaient l'algonquin comme langue maternelle, une première langue apprise dans l'enfance et toujours comprise, et 2 560 personnes avaient une bonne compréhension et connaissance de la langue et pouvaient soutenir une conversation[10]. C'est respectivement une augmentation significative de 10 % et 12 % entre 2001 et 2006 du nombre de locuteurs[11].
Au Québec en 2001, il y avait 1 510 locuteurs et 1 435 dont c'est la langue maternelle.
Statistiques selon la langue parlée (ancien nom)[12] |
Caractéristiques linguistiques de la population ayant une identité autochtone en 2001 |
Pourcentage de la population ayant une connaissance de l'algonquin |
---|---|---|
Réserve indienne de Lac-Simon[13] | Sur 995 personnes, 880 algonquin, 100 français, 10 français/anglais et 10 autres[14] | 88,4 % |
Établissement amérindien de Kitcisakik (Grand-Lac-Victoria)[15] |
Sur 219 personnes, 185 algonquin et 34 français | 84,4 % |
Réserve indienne de Pikogan (Village-Pikogan)[16] |
Sur 430 personnes, 290 algonquin, 65 français et 65 anglais-français | 67,4 % |
Réserve indienne de Kitigan Zibi (Maniwaki)[17] |
Sur 1050 personnes, 370 algonquin, 375 anglais, 15 français et 280 anglais-français | 35,2 % |
Réserve de Winneway[18] | Sur 154 personnes, 35 algonquin, 110 anglais et 9 anglais-français | 22,7 % |
Réserve indienne de Pikwàkanagàn (Golden Lake)[19] |
Sur 405 personnes, 45 algonquin, 340 anglais et 20 anglais-français En Ontario il y a 65 locuteurs dont 45 dans la réserve |
11,1 % |
Réserve indienne de Kebaowek[20] | Sur 242 personnes, 20 algonquin, 207 anglais et 15 français | 8,2 % |
Réserve indienne de Timiskaming (Témiscamingue)[21] | Sur 490 personnes, 30 algonquin, 245 anglais et 215 anglais-français | 6,1 % |
Réserve indienne de Lac-Rapide[22] | Sur 218 personnes. Aucune donnée sur le nombre de locuteurs | ? |
Établissement amérindien de Hunter's Point[23] |
Sur 5 personnes. Aucune donnée sur le nombre de locuteurs | ? |
Place de l'algonquin dans la famille des langues ojibwées (ojibway en anglais):
Langue | Canada | États-Unis | Total (locuteurs) | Population ethnique totale |
---|---|---|---|---|
Algonquin | 2 680 | 0 | 2 680 | 8 266[24] |
Oji-Cri | 12 600 | 0 | 12 600 | 12 600 |
Ojibway | 32 460 | 13 838 | 46 298 | 219 711 |
Ottawa | 7 128 | 872 | 8 000 | 60 000 |
Potawatomi | 30 | 998 | 1 028 | 25 000 |
Total (Par pays) | 63 898 | 15 708 | 70 606 | 325 577 |
Nombre d'étudiants scolarisés selon les réserves ou établissements.
Réserves[25] | Nom des écoles | École de bande | École provinciale | École privée | École fédérale | Cégep / Université | Total | Population étudiante potentielle âgée entre 5 et 24 ans |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Hunter's point | Aucune école sur le territoire | n.d. | n.d. | n.d. | n.d. | 17 | n.d. | 83 |
Lac-Simon | École Migwam | 130 | 42 | 0 | 3 | 18 | 193 | 465 |
Lac-Rapide | Rapid Lake School | 121 | 48 | 0 | 0 | n.d. | 169 | 271 |
Kipawa | Aucune école sur le territoire | 1 | 53 | 0 | 0 | 29 | 83 | 174 |
Kitcisakik | Aucune école sur le territoire | 0 | 145 | 0 | 0 | 4 | 150 | 191 |
Kitigan Zibi | Paginawatig School (préscolaire) Kitigan Zibi School (primaire, secondaire I à V) |
186 | 48 | 0 | 0 | n.d. | 234 | 705 |
Lac-Simon | École Amik-Wiche | 421 | 0 | 0 | 0 | 31 | 452 | 632 |
Timiskaming | Kiwetin School (préscolaire, primaire) | 85 | 101 | 0 | 0 | 67 | 253 | 462 |
Winneway | Amo Ososwan School (préscolaire, primaire, secondaire I à V) | 86 | 8 | 0 | 0 | 32 | 126 | 275 |
Pikwàkanagàn[19] | ? | 70 | n.d. | n.d. | n.d. | n.d. | n.d. | 145 |
Peu de choses sont connues en ce qui concerne les "hiéroglyphes" ojibwés. Similaire à l'écriture hiéroglyphique des Micmacs, il existe des pétroglyphes ou Kinomagewapkong en ojibwé qui signifie « la roche qui enseigne », et des Wiigwaasabak, soit des dessins réalisés sur des écorces de bouleau qui parlent de Midewiwin ou chamanisme.
Dans la négociation de traités avec les Britanniques ou les Français, les signatures des chefs étaient marquées souvent par un simple « X », et, par la suite, ces derniers utilisaient des caractères « hiéroglyphiques » ojibwés représentant entre autres leur Doodem.
Aujourd'hui, les artistes ojibwés intègrent des motifs communément trouvés dans les « hiéroglyphes » ojibwés afin d'inculquer une « fierté autochtone » (Native Pride).
On pense que plusieurs anciens connaissent encore la signification d'un grand nombre de ces hiéroglyphes, mais que leur contenu est considéré comme sacré. Dès lors, très peu d'informations ont été révélées. En Ontario, proche des Algonquins de Pikwàkanagàn, au nord-est de Peterborough se trouve le « Petroglyphs Provincial Park » [26]. Quelque 900 pétroglyphes et d'importantes concentrations de gravures ciselées il y a des centaines d’années s'y trouvent. Il y a entre autres des représentations de tortues, serpents, oiseaux et humains.
À part quelques exceptions, les caractères algonquins se prononcent comme en français, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de quiescentes[27] ni de muettes[28].
Lettres | a | à | b | ch | d | dj | e | è | g | h | i | ì | j | k | ||
API | [Ʌ] | [ɑː] | [b] | [ʧ] | [d] | [ʤ] | [e~ɛ] | [eː] | [g] | [h~ʔ] | [I] | [iː] | [ʒ] | [kʰ~k] | ||
Lettres | m | n | o | ò | p | s | sh | t | w/ȣ | y | z | |||||
API | [m] | [n] | [ʊ] | [oː] | [pʰ~p] | [s] | [ʃ] | [tʰ~t] | [w] | [j] | [z] |
Le c se prononce comme un ch en français ou un sh en anglais
Le 8 ou plutôt ȣ dans l'alphabet algonquin est utilisée pour transcrire le son [u] et a une valeur phonétique équivalente au W anglais (exemple: water)
Le g est comme un ghimel hébraïque et comme un gamma grec[9].
Le n est nasal à la fin d'une syllabe dont le mot n'est pas terminé ou suivit d'une voyelle mais à la fin d'un mot, le n n'est pas nasal
Bilabiale | Alvéolaire | Post-alvéolaire | Vélar | Glottale | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Occlusive | Voisement | b [b] | d [d] | g [g] | ||
Sans voisement | p [p] | t [t] | k [k] | |||
aspiration | p [pʰ] | t [tʰ] | k [kʰ] | |||
Affriquée | voisement | dj [ʤ] | ||||
sans voisement | tc¹ [ʧ] | |||||
Fricative | voisement | z [z] | j [ʒ] | |||
sans voisement | s [s] | c¹ [ʃ] | h [h] | |||
Nasale | m [m] | n [n] | ||||
Spirante | w [w] | y [j] |
Les consonnes p, t et k sont non aspirés quand elles sont prononcés entre deux voyelles ou après un m ou un n. Vous pouvez entendre des consonnes non aspirées en français après la lettre s, tels que le « t » dans stade ou le « k » dans skate. Si vous mettez vos doigts devant votre bouche pendant que vous prononcez kate et skate, vous verrez qu'il n'y a aucun souffle d'air car vous prononcez le « k » non aspiré dans skate.
Ainsi kìjig (jour) est prononcé [kʰiːʒɪg], mais anokì kìjig (journée de travail) est prononcé [ʌnokiː kiːʒɪg][29].
[h] peut-être prononcé comme ceci: [h] ou [ʔ].
courtes
|
longues
|
Lettres | aw | ay | ew | ey | iw | ow |
API | [aw] | [aj] | [ew] | [ej] | [iw] | [ow] |
L'algonquin a des voyelles nasales, mais il y a des variantes allophoniques (semblables aux voyelles anglaises qui sont parfois nasales avant le m et le n). En l'algonquin, les voyelles deviennent automatiquement nasales avant nd, ng, nj ou nz. Par exemple, kìgònz est prononcé [kʰiːɡõːz], pas [kʰiːɡoːnz][29].
L'accent tonique en algonquin est régulier, mais peut poser quelques difficultés. Si on divise chaque mot en pieds ïambiques (un pied composé d’une syllabe brève suivie d’une longue), comptant de longues voyelles (à, è, ì, ò) comme pied entier, alors l'accent tonique est habituellement sur la syllabe forte du tiers du dernier pied, ce qui, dans les mots qui sont cinq syllabes ou moins, en pratique se traduit habituellement à la première syllabe (s'il a une longue voyelle) ou la deuxième syllabe (s'il n'en a pas). Alors les syllabes fortes de chacun des autres pieds ont un second accent tonique. Par exemple: ni-ˡbi, ˡsì-ˈbi, mi-ˡki-ˈzi, ˡnà-no-ˈmi-da-ˈna[29].
Le droit de propriété n'existe pas chez les Algonquins, mis à part les objets personnels et religieux. Donc si un orignal était tué, la peau tannée par la suite était donné aux plus nécessiteux. Cela ne s'appelait pas de la charité mais plutôt du partage et la joie la plus grande pour un Algonquin est de pouvoir « donner ». Par conséquent le mot « merci » ne sert pas à celui qui reçoit la peau de l'orignal, mais à celui qui le donne à condition que le receveur l'accepte.
La grammaire algonquine comprend neuf parties.
Les substantifs, généralement des mots, se classent selon que le sujet est du genre animé ou inanimé.
Les substantifs ont trois nombres soit le singulier, le pluriel exclusif et le pluriel inclusif
- Notre wigwam (à lui et à moi)
- Notre wigwam (à vous et à nous / à vous et à eux)
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La 3ème personne obviative est un raffinement qui s'applique à une personne qui ne constitue pas le centre d'intérêt principal. Quand deux personnes ou plus sont concernées par une expression, l'une d'entre elles prend l'état obviatif. S'il s'agit d'un nom d'animal, il sera complété par un suffixe obviatif, habituellement -n, -an ou -on s'il est terminé par une voyelle, par g, k, z ou une autre consonne. Les verbes enregistrent toujours la présence des participants obviatifs, même s'ils ne sont pas présents dans la phrase en tant que noms.
Exemple: « Jean aime Marie, le fils de Steve » où Jean et Steve au nominatif et Marie et fils à l'obviatif.
ni : mon, ma, mes, notre, nos ; ki : ton, ta, tes, vos, votre et notre, nos inclusif ; o, wi : son, sa, ses, leur, leurs
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Lorsque les prépositions sont formées de composés détachés, on les appelle des locutions prépositives: « À cause de », « à côté de », « à cause de », « ainsi que » et autres et se rendent en faisant accompagner le verbe du substantif mis au locatif (être habillé en homme; vivre en animal[5]).
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L'algonquin possède cinq sortes d'adjectifs
Il y a très peu d'adjectifs qualificatifs et en voici la liste à peu près complète. Le faible nombre d'adjectifs qualificatifs est compensé par une quantité prodigieuse de verbes
Algonquin | Français | Algonquin | Français |
---|---|---|---|
mino | bon | maia | principal |
matci | mauvais | maiak | étranger |
mici | gros | maiata | blâmable |
kitci / kije | grand | ocki | neuf |
kwenate | joli | kete | ancien |
inin | vrai ou par excellence | picicik | sec ou pur ou ans mélange |
nicike | Seul |
Les adjectifs indéfinis sont neningo / mecagwan chaque ; kotak autre ; kakina tout, toute, tous, toutes ; nibina quelques.
L'adjectif numéral est double comme en français, avec l'ordinal qui exprime un ordre, un classement et le cardinal qui exprime une quantité.
L'adjectif cardinal est originairement composé de sept mots racines. En fait ce sont les cinq doigts de la main qui sont à la base du calcul[9]. Les cinq premiers mot ningot, nijo, niso, neo, nano proviennent la même racine du mot nindj qui signifie « main ». Tous les autres nombres sont composés de ces racines.
Algonquin | Français | Algonquin | Français | Suivi d'un nom de mesure Mois, jours, été...etc |
Exemple |
---|---|---|---|---|---|
pejik | un | nitam | premier | ningot[31] / ningoto ou ningo[32] | Ni nitamicin, ni pejik / Je suis premier, je suis seul |
nij | deux | eko nij | deuxième | nijo[33] | Nijimin / Nous sommes deux |
nisȣi | trois | eko nisȣi | troisième | niso | Nisȣi anicinabek, nisominak[34] ȣabiminak / Trois hommes, trois pommes |
neȣ | quatre | eko neȣ | quatrième | neo[35] | Neȣinanaban, tagon eko neȣing / Nous étions quatre, c'est la quatrième chose |
nanan | cinq | eko nanan | cinquième | nano | Nanan kikinoamageȣininiȣak, nano pipon / Cinq professeurs, cinq ans |
cangasȣi | neuf | eko cangasȣi | neuvième | cangaso | |
mitasȣi | dix | eko mitasȣi | dixième | mitaso |
Pour les chiffre 6 (1+5) ningotȣasȣi; 7 (2+5) nijȣasȣi; 8 (3+5) nicȣasȣi. On a ajouté -ȣasȣi aux racines de 1 (ningot), 2 (nij) et 3(niso se change en nico). Suivi d'un nom de mesure, -ȣasȣi se change en aso.
De 11 à 19, on compte comme ceci: 15 = dix avec cinq = mitasȣi acitc nanan ou mitaso (nom de mesure) acitc nanan.
20 est nictana soit la contraction de nij et mitana soit « deux dizaines ».
De 30 à 100, on continue à compter en dizaine, soit 30 (niso mitana), 40 (ni mitana), 50 (nano mitana), 60 (ningotȣaso mitana) ... etc 100 (mitaso mitana).
De 200 à 1000, on dit 200, deux fois dix dizaine soit nijin mitaso mitana.
Pour 1000, on dit « la grande dizaine de dizaines » soit kitci mitaso mitana. Mais l'utilisation de « mille » en français est plus courante et a donné une forme algonquine avec min. Donc il est plus facile de dire 100 000 avec mitaso mitana min.
Exemple 1868: ningotin kitci mitaso mitana acitc nicȣasin mitaso mitana acitc ningotȣaso mitana acitc nicȣasȣi.
Il existe six sous-catégories de pronoms comparées à huit sous-catégories en français. Il n'y a pas de pronom numéral et quantitatif en algonquin.
chìmàn | un bateau |
nichìmàn | mon bateau |
kichìmàn | ton bateau |
ochìmàn | son bateau |
Dans les expressions suivantes, le pronom démonstratif est toujours employé avec ou sans le nom: ces hommes-ci, ceux-ci, cette ferme-là, cela.
Voici quelques comparaisons entre l'ojibwé, l'outaouais et l'algonquin. Ces trois dialectes sont contigus.
Français | Algonquin | Outaouais | Ojibwé |
---|---|---|---|
Blanc | Wàbà | Waabshki | Waabishki |
Partir | Màdjà ou Nagadàn | Maajaa ou Ngazh | Maajaa ou Nagazh |
Un | Pejig | Bezhig | Bezhig |
Lune | Tibik-kìzis | Dbik-Giizis | Dibik-Giizis |
Noir | Makadewà | Mkade | Makade |
Comparaison avec tous les dialectes des langues algonquiennes
Langue | Français | Abénaqui | Lénape | Malécite | Micmac | Munsee |
Mot | Femme | Behanem | Xkwe | Ehpit | Épit | Oxkwéew |
Langue | Atikamekw | Cri | Miami-illinois | Kickapoo | Innu-aimun | Naskapi |
Mot | Iskwew | Iskwew | Mitemohsa | Ihkweea | Ishkueu | Iskwaaw |
Langue | Algonquin | Ojibwé | Potawatomi | Sauk | Shawnee | Arapaho |
Mot | Ikwe | Ikwe | Kwé | Ihkwêwa | Kweewa | Hisei |
Langue | Gros-Ventre | Pied-noir | Cheyenne | Wiyot | Yurok | |
Mot | Ii3ei | Aakííwa | Hé'e | Kabúč | Wenchokws |
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Main references
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